mercredi 24 août 2011

Passé sous silence-Anne PERRY


Je viens de terminer ce roman « policier » à l’instant et j’ai décidé d’écrire immédiatement une critique sur ce livre pas loin d’être nul. Je suis donc d’humeur déchaînée !

1860 : une jeune femme disparaît subitement et sans aucune raison d’une fête familiale au cours de laquelle ses fiançailles avec un jeune homme de très bonne famille sont annoncées. Lucius Stourbridge, le fiancé abandonné, confie à William Monk, détective récurrent chez Perry, l’enquête. En effet, il désire absolument savoir ce qui a fait s’enfuir Miriam, sa promise, alors que manifestement, ils s’aimaient. Et il souhaite aussi savoir où elle se cache et si elle va bien.

La 4ème de couverture présentait plutôt bien, le Londres victorien m’attirait, j’aime bien les policiers et j’avais beaucoup entendu parler d’Anne Perry, en bien. Règle à retenir : ne plus se laisser influencer par les goûts des autres !

Quelle déception, mais quelle déception !!!

C’est pas loin d’être écrit avec les pieds : aucun style, ou si, un style qui pourrait faire penser à du Harlequin, l’auteur expliquant, au cas où le lecteur serait totalement abruti, pourquoi, tel personnage est fatigué, en colère, angoissé…Et puis, ils ont des problèmes avec leurs pieds ces gens-là. Entre ceux qui n’osent pas enlever leurs chaussures quand ils rentrent chez eux parce que c’est impoli et ceux qui ont mal aux pieds d’avoir trop marché, ça peut devenir lassant. Ils ont chaud aussi, souvent.

Pour ce qui est de l’histoire : 412 pages (version 10/18) pour arriver à un dénouement deviné, pour ma part, à la moitié de l’ouvrage, et assuré 50 pages avant la fin. On a droit à des déductions vaseuses mais dont les "enquêteurs" sont certains. Il n'y a aucune originalité : c’était soit le coup des jumeaux, soit le coup de l’enfant illégitime. Ca n’a pas loupé, c’est l’un des deux. Précisons au passage qu’il aura fallu 400 pages, que Monk s’aide de sa femme, du sergent, du meilleur avocat de la ville et d’autres personnages à droite à gauche pour ne pas réussir à élucider l’enquête. Car oui, c’est un autre protagoniste puis l’accusée qui explique l’affaire. J’espère que les Stourbridge ne l’ont pas payé !

Faut-il que j’en rajoute ou vous avez compris que je n’ai pas aimé ? Pourquoi n’ai-je pas abandonné en cours de route, me direz-vous ? Et bien parce que je suis maso, mais aussi en vacances et donc sans envie de me prendre trop la tête avec des lectures trop compliquées. Pour le coup, ce ne fut pas prise de tête ! En tout cas, je suis énervée, je déteste être prise pour une cruche et lire des romans dont les auteurs ne font pas preuve de talent. Mais j’adore m’en donner à cœur joie au niveau de la critique !

mardi 23 août 2011

Encore de nouveaux livres


Et en anglais en plus!
Nous revenons d'un voyage de 10 jours en Nouvelle-Zélande et sommes tombés, à Hamilton, sur une super librairie de livres d'occasion. Nous nous sommes laissés tenter par des livres en anglais, déjà lus en français, pour parfaire nos connaissances linguistiques

En français, il s'agit de L'âme des guerriers.
Sauf que moi, j'ai une couverture avec un paon.
Je l'ai en français mais ne l'ai pas encore lu; ce sera l'occasion de le sortir de ma bibliothèque.
En français, c'est Frangipanier, le tome 2 d'une trilogie qui a rencontré un vif succès en Polynésie Française car l'histoire se passe à Tahiti.

Monsieur a en plus choisi une histoire de la Nouvelle-Zélande.

J'ai donc du pain sur la planche et des dictionnaires français-anglais à consulter!

lundi 22 août 2011

Rue de la peau-Nell BARTLETT

Dans les années 60, un célibataire bientôt quinquagénaire, fourreur, pète les plombs pour un jeune apprenti.

Voici un résumé trivial et direct mais assez juste selon moi. Cet homme est maniaque, solitaire, avec des habitudes bien rôdées qui vont peu à peu s’étioler au fur et à mesure que la passion amoureuse va se révéler. Ou plutôt, elles vont s’étioler à partir du moment où il va faire régulièrement un rêve étrange qui le hante jusqu’à le faire sombrer. En effet, presque toutes les nuits, il voit un jeune homme, nu, pendu dans sa salle de bains. Forcément, ça le tracasse, jusqu’à ce qu’il reconnaisse les traits du bellâtre dans ceux du stagiaire de l’entreprise. Et là, ses manies quotidiennes vont faire place à une autre obsession.

L’écriture est lente, très sensuelle, au départ parfaitement rythmée par la vie chronométrée de cet étrange Monsieur F., puis elle se délite peu à peu, tout en restant précise, presque poétique et irréelle. C’est parfois un peu trop lent mais suivre l’évolution mentale de cet homme est passionnant. Il suffit d’un grain de sable pour que la mécanique parfaitement huilée s’enraye et parte en vrille.

Le tout est à la fois rétro, un peu osé (l’auteur est un des acteurs de la scène homosexuelle britannique), avec un petite touche psy (psychologique et psychiatrique) qui m’a beaucoup plu. Reste à savoir si Nell Bartlett a publié d’autres romans.

dimanche 21 août 2011

Mille morceaux-James FREY

J’avais dévoré et été si happée par son dernier livre, L.A Story, que j’ai décidé de lire son premier roman, qui l’a fait connaître et a fait scandale dans le monde littéraire américain. En effet, ce livre, sur les conseils du premier éditeur de James Frey, a été vendu comme étant autobiographique. Vu que Frey y décrit « sa » cure de désintoxication et son passé de toxicomane d’une manière plus que réaliste, on peut aisément imaginer que beaucoup se sont laissés berner et ont été déçus d’apprendre qu’ils avaient été trompés. James Frey a finalement dû démentir. Mais ça, c’est pour l’anecdote.

N’empêche qu’à la lecture de cette fausse autobiographie, on se dit que l’auteur paraît bien informé et qu’il a sans doute vécu de près qu’il raconte.

Le roman débute dans un avion : le « héros » ne sait ni comment ni pourquoi il est dans cet avion, ni pourquoi il a la mâchoire fracassée. Toujours est-il qu’il se retrouve dans un centre de désintoxication, et qu’il va y vivre des moments intenses, douloureux, mais aussi y faire des rencontres inoubliables.

J’avais adoré L.A Story ; et bien j’ai également adoré Mille morceaux ; c’est un roman extrêmement dur, hyperréaliste, avec notamment 2 scènes qui m’ont beaucoup marquée : une chez le dentiste qui lui arrache, à vif, une dent ; une autre, lorsqu’il s’arrache un ongle. Rien de glamour donc, mais ces scènes sont tellement bien décrites qu’on s’y croirait. Vous vous dites sans doute que lire de tels extraits n’a rien d’intéressant et pourtant quelle plume ! Je crois que c’est la première fois qu’un livre me procure autant de sensations physiques. Pas des plus agréables, je vous l’accorde mais quand même, je fus bluffée. Pour le reste, le style est bref, sans concession, on n’est pas là pour s’appesantir mais vivre au plus près des « convalescents » leur cure, avec ses moments d’amitié mais aussi et surtout, les périodes difficiles de manque, d’isolement, de rivalité et de désespoir.

Il existe une suite à ce roman exceptionnel, Mon ami Léonard, que je veux absolument lire.

En sept mots : je suis fan absolue de James Frey !

vendredi 19 août 2011

Les vivants et les ombres-Diane MEUR

Voilà un gros pavé que pas mal de bloggeurs/bloggeuses ont lu, et souvent apprécié. Pour ma part, je l’ai lu il y a plusieurs mois et mon souvenir est assez flou.

Ces 600 et quelques pages retracent l’histoire d’une famille polonaise au cours des siècles. Le tout retracé par le biais de la maison familiale qui a été le témoin des scandales, disputes, unions et faillites qui ont rythmé la vie de la famille.

J’aime bien les sagas, tant qu’elles ne sont pas à l’eau-de-rose et au premier abord, j’aurais pu être gâtée. Mais le style de Diane Meur ne m’a pas convaincue , pas qu'elle manque de talent, loin de là. L’ensemble est, à mon goût, trop dense. L’aspect historique est important ; or, il est assez difficile à suivre tous les tenants et aboutissants, même si, finalement les évènements font qu’on s’y retrouve.

Et de façon totalement subjective et infondée, l’époque et le pays ou plutôt les pays évoqués ne m’ont guère enchantée.

Un souvenir lointain donc, et pas impérissable.

mercredi 17 août 2011

De beaux lendemains-Russel BANKS


Dans l'état de New York, en janvier, un bus scolaire s'écrase au fond d'une sablière, faisant 14 morts, que des enfants, et plusieurs blessés. Dans le petit village de Sam Dent d'où venaient ces enfants, c'est la consternation, la tristesse et la colère. Dolorès Driscoll, la conductrice du bus est choquée, tandis que les parents des enfants décédés ou blessés font appel à des avocats qui leur ont mos le grappin dessus, espérant obtenir des millions de dollars d'indemnités en mettant en cause l'Etat. Le village se retrouve changé à jamais : certaines familles ont déménagé, des couples ont divorcé, d'autres ont sombré.

Ce roman, découpé en 5 chapitres, donne à la parole à certains des protagonistes : Dolorès, Billy Ansen qui a perdu ses enfants dans l'accident, Stephens avocat new-yorkais dont on a du mal à saisir les réelles intentions, Nicole une rescapée. Ainsi, le lecteur comprend l'accident à travers le regard de plusieurs personnes, et entre dans leur intimité.

Dolorès et son mari, aphasique et paralysé, dont elle s'occupe courageusement, alors qu'elle souffre de ne pas voir davantage ses deux fils.

Billy, veuf ans avant ses 40 ans, qui perd ses deux enfants puis s'enfonce dans l'alcool.

Stephens, divorcé, une fille jeune adulte qui a mal tourné.

Nicole, paraplégique après l'accident alors que tout la prédisposait à des études brillantes.

Evidemment, c'est triste. Mais en plus, Russel Banks, pensant visiblement que les gens heureux n'ont pas d'histoire, en ajoute une couche : inceste, cancer, drogue, maladie…Chacun a eu son lot de misère.

Franchement, un peu moins de sordide ne m'aurait pas déplu ; l'accident de car scolaire qui a de graves conséquences sur les habitants de la ville me semblait déjà assez sombre, alors pourquoi en rajouter ?

Bref, j'ai été plutôt déçue, en retrait comme si j'avais eu la volonté de me préserver de toute cette noirceur. Russel Banks ne manque pas de talent, c'est certain mais j'en reste à American Darling qui, pour moi, est de loin son meilleur roman parmi les 3 que j'ai lus pour l'instant.